Dossiers Histoire Insolite

Saviez-vous que Heineken avait été victime d’un kidnapping?

Cela peut vous paraître un peu dingue comme titre, un kidnapping chez Heineken, mais c’est bel et bien une histoire vraie dont je vais vous parler! Alors on va se mettre en mode Pierre Bellemare (tu nous manques Pierrot!) et on va suivre cette passionnante histoire qui a défrayé la chronique dans les années 80.

Cette histoire folle prends place aux Pays-bas, fief de la brasserie mondialement connue. Nous sommes en 1983, Freddy Heineken, petit fils du fondateur Gerard Adriaan Heineken est alors l’une des plus grande fortune du pays. 

4 hommes, Cor van Hout, Willem Holleeder, Frans Meijer et Jan Boellaard ont planifié depuis un moment cet enlèvement, durant 2 ans plus exactement. Un cinquième larron s’ajoutera à notre gang plus tard, Martin Erkamps. 

Après plusieurs tentatives qui se sont avérées infructueuses, le principal intéressé n’étant pas à son domicile au moment où ils sont allés pour le kidnapper. Notre petite bande décide donc de changer la donne et de frapper là où ils sont sûrs de le trouver : son bureau!

Freddy et Ab son chauffeur

Le kidnapping se mets en place

Le 9 octobre 1983 en fin de journée, Freddy et son chauffeur, Ab Doderer  sont finalement kidnappés avec succès par leurs ravisseurs. Les otages vont être retenus dans une cabane spécialement aménagée (notamment insonorisée), au sein d’une société située sur le port d’Amsterdam.

Les ravisseurs les retiendrons durant 3 semaines, leur cabane aménagée passait inaperçue dans la menuiserie, et les soins se faisaient en dehors des heures de travail des ouvriers de la fabrique. 

Les ravisseurs ont, durant tout ce temps, communiquer et négocier avec la police une rançon. Tantôt via des lettres, tantôt via des cassettes, tantôt via des messages codés dans des publicités.

Leurs revendications étaient claires : l’argent! Ils ne demandèrent pas moins de 35 millions de Florins, soit 16 millions d’€ actuels en prenant compte de l’inflation. Le butin était demandé en 200 000 billets et en 4 devises différentes. 

Evidemment, la rançon a été payée pour pouvoir sauver nos 2 compères infortunés (ou presque pour l’un d’eux). Les ravisseurs ont d’abord envisagé une sorte de rallye / jeu de piste, dans lequel un chauffeur, seul, avec un véhicule contenant l’argent devait suivre une itinéraire bien précise pour la zone de dépôt du butin. Les ravisseurs évidemment, ont demandé à ce que le véhicule ne soit pas suivi. 

L’une des 2 pièces où étaient détenus nos deux compagnons d’infortune

Le dénouement

Après quelques tentatives de mise en place, cette méthode fut abandonnée, en effet, si les truands pouvaient éviter au véhicule d’être pisté par la police (bien qu’on imagine que la police aurait trouvé un moyen de suivre la voiture), les journalistes, eux, ne l’entendaient pas de cette oreille et leur présence devient vite gênante, il a donc fallu trouver une alternative à ce plan.

Cette fois-ci, ils partent sur une nouvelle itinéraire, sauf que celle-ci sera actualisée en chemin via de nouvelles instructions données en direct au chauffeur, ceci pouvant empêcher les gêneurs de suivre le véhicule à la trace ou d’anticiper son itinéraire. Tout se met en place et le véhicule s’arrête sur un pont, dépose les sacs qui sont acheminés en bas, pour être ensuite récupérés ni vu ni connus par le gang qui vont aller dans une forêt pour enterrer le magot dans des barils, pour s’enfuir ensuite à vélo (très Amsterdam encore tout ca!). 

Les otages devaient être relâchés plus tard, dans une zone neutre, par leurs ravisseurs tout en leur garantissant un anonymat, les empêchant ainsi de se faire prendre, mais tout bascule quand un témoignage anonyme, révéla les noms de de 3 des 5 auteurs. Leur identité dévoilée, ils ne pourront donc pas relâcher les otages eux mêmes, ceux-ci seront découverts plus tard par la police. L’auteur du témoignage connaissait l’un des membres : Van Hout.

Photo prouvant que Freddy était bien vivant

La traque commence et les imbroglios administratifs aussi…

Deux des membres du gang seront arrêtés près de la menuiserie, permettant ainsi à la police de localiser les otages et les sauver. Les 3 autres ont pu s’enfuir, leurs identités ont été dévoilées par le ministre de la justice, auprès des médias, ce qui était visiblement en total désaccord avec la police qui aurait préféré une discrétion pour éviter aux ravisseurs restants de se grimer et ainsi passer entre les mailles du filet. 

Il reste donc, Van Hout, Holleeder et Meijer. Ce dernier sera le troisième complice appréhendé, après un mois à se cacher dans divers appartements d’Amsterdam, il s’est directement dénoncé.

Nos 2 autres lascars, eux, sont partis du pays et sont allé se réfugier en France, à Paris plus précisément! Et là, on part sur un espèce de mic mac administratif rocambolesque pour nos 2 compagnons. 

Ils sont arrêtés par nos policiers le 29 février 1984. Et les deux accusés refusent un transfert vers les pays bas. Le souci, c’est qu’entre les 2 pays, la France et les Pays bas, il n’existe aucun traité d’extradition concernant les chefs d’accusations qui sont reprochés aux prévenus, sauf en cas de menace écrite de mort, ce qui n’était pas suffisant, empêchant du coup toute possibilité d’extradition pour les juger sur l’enlèvement et la séquestration (une menace écrite de mort aurait été un motif ridicule de condamnation, et le jugement aurait été trop léger en vue des faits reprochés). Une demande aura bien été approuvée par la chambre d’accusation, mais le conseil d’état l’a rejeté, ainsi, les pays bas ont retiré la demande d’extradition et ont décidé de laisser nos 2 compères à la justice française, et, s’ils revenaient aux Pays Bas, ils seraient jugé (je vous la fais court). 

Le hic, c’est que les français n’en veulent pas, ils ne veulent pas leur donner un titre de séjour, alors on les assigne à résidence dans un hotel. Les autorités les font transféré alors en Guadeloupe, pour les amener en fait, via un autre transfert, à l’île de Saint Martin. 

Pour ceux qui ne le savent pas, l’île de Saint Martin est située au Nord de la Guadeloupe, elle est divisée en deux, une partie étant française, et l’autre….Néerlandaise! 

Quand ils découvrent, en gros, la supercherie, nos deux camarades protestent furieusement contre ce transfert, du coup on les a emmenés à St Barthelemy (sympa les petits transferts dans les îles comme ça vous ne trouvez pas?). Seulement, la population locale n’en veut pas, ils préfèrent Johnny Hallyday visiblement, on le sait dorénavant. 

Blague à part, suite à ce refus de la population, ils sont re-re-re transférés sur la partie française de St Martin! Mais là encore, les gens, n’en veulent pas! Du coup face à au désaccord de la population locale, on les renvoie sur la petite île inhabitée de Tintamarre (une petite île qui fait partie de St Martin); où ils sont invités à passer la nuit dans un navire, tout feux éteints pour le lendemain, être récupérés par hélicoptère, à destination de la Guadeloupe cette fois-ci, où la population refuse également leur présence, alors on les réexpédie fissa sur la France Métropolitaine, où finalement, ils seront arrêtés à Evry sur la base d’un nouveau traité d’extradition, cette fois-ci, qui incorpore tous les motifs d’accusations reprochés exceptés la menace écrite de mort, qui a été précédemment annulée à cause du retrait de la demande d’extradition précédente fondée sur ce motif et jugé caduque désormais, les méandres de l’administration judiciaire….. 

Au final, ils seront, après un court séjour en prison française, extradés aux Pays bas pour être jugés.

 

Le jugement 

Erkamps et Boellaard ont écopés de 9 et 12 années de prison. Pour Meijer c’est différent, il est condamné au départ à la peine maximale de 16 ans, mais cette peine fut arrêtée dans le cadre d’un examen psychiatrique de celui-ci. Le 1er janvier 1985, il parvient à s’échapper du centre où il était détenu. Il est condamné à 12 ans de prison par contumace, celui-ci ayant disparu sans laisser de traces, il a toutefois pu faire appel de la décision via son avocat, mais il est demeuré introuvable (pour le moment). 

Erkamps et Boellard sortirent de prison en 89 et 91 (Erkamps ayant eu une réduction de peine). Reste donc, les deux derniers, nos deux voyageurs Holleeder et Van Hout, ont pris 11 ans de prison, et ont été libérés en 1992, ils ont fêté cela en grande pompes à l’hôtel Marriott Amsterdam pour l’anecdote. 

Et pour celui qui est parti en cavale me direz vous? Et bien en 1994, le journaliste Peter R. de Vries, le retrouve au Paraguay, il s’était marié et avait fondé une famille. Il est finalement arrêté en 1995 mais relâché suite à un vice de procédure, il est ensuite re-arrété en 1998, puis extradé en 2002 aux pays bas pour être enfin libéré en 2005 et ainsi retourner vivre au Paraguay.

La rançon a été récupérée en partie, 8 millions de Florins n’ont jamais pu être retrouvés, visiblement ceux-ci ont été investis, ou blanchis, dans Paris majoritairement, à travers des établissements de nuits type bars gays, bordels etc…. Tout fut donc investit, principalement par Holleeder pour créer un empire immobilier florissant, qui l’attendait et germait durant ses années de prison. 

Van Hout et Holleeder durant leur procès

Une histoire bien rocambolesque n’est-ce pas? Et bien ce n’est pas tout! 

Il faut savoir que Van Hout a continué à errer dans la criminalité, arrêté une seconde fois en 1998 pour une affaire de drogue, il sera ensuite relâché et restera bien connu du milieu, au point que 3 tentatives de meurtres eurent lieu à son encontre, la troisième ayant été un succès, Van Hout sera donc assassiné le 24 janvier 2003 et enterré dans le style des plus mafieux, sont cercueil trimballé dans tout Amsterdam et célébré comme un héros….ce qui énerva forcément les Amstellodamois. 

Ironie de l’histoire, Van Hout dira quelques temps avant de mourir, que le lien qui s’était créé entre lui et ses complices lors du rapt de Heineken était devenu indestructible…. Bien mal lui en a pris de penser cela. 

Enterrement en grandes pompes de Van Hout

Holleeder, lui, continua aussi à suivre le chemin de la criminalité, il connaissait bon nombre de criminels, et en 2003, il fut révélé que c’était lui, derrière l’assassinat de Van Hout, il est de ce fait, le plus dangereux des cinq comparses. Il fut arrêté et jugé en 2006 dans un procès qu’on qualifia de “procès du siècle” aux Pays Bas, Il était surnommé “le Parrain Danois”, au point où il effrayait tous les gens sur son passage, y compris sa propre famille, allant même jusqu’à menacer de mort sa soeur, Sonja et ses deux enfants, tout en lui disant qu’il lui ferait une faveur en lui proposant de choisir quel enfant serait tué en premier, c’est dire le morceau… Sa petite amie aussi n’est pas en reste dans ses proches, disant de lui qu’il voyait les enfants de ses victimes comme des menaces potentielles, allant jusqu’à basculer dans une paranoïa, s’imaginant que les progénitures de ses rivaux tombés sous son couperet reviendraient pour se venger de lui. 

Ce qu’il faut aussi savoir, c’est que la soeur, Sonja, était initialement mariée à Van Hout, donc, le gars a tout bonnement assassiné son beau frère (qui était aussi son ami d’enfance et son meilleur ami), tout en menaçant de tuer le reste de sa propre famille….avant de littéralement mener ses menaces à exécutions, vous allez comprendre dans ce qui suit.

En 2014 il est condamné pour avoir menacé de mort le journaliste Peter R. de Vries, celui qui a retrouvé au Paraguay Meijer. Le journaliste avait pu, via la complicité des deux soeurs, Sonja et Astrid, récupéré des enregistrements de conversations clandestins, qui furent créé dans le but de le faire traduire en justice pour ses crimes, dont l’assassinat de Van hout, son ancien complice et beau frère. 

A l’issue de sa condamnation, il va donc mettre sa menace à exécution, un contrat sera posé sur la tête de ses deux soeurs, à hauteur de 35 000€ par personne. Fort heureusement, personne ne vint exécuter les deux soeurs, bien soulagées de voir leur frère enfermé. Notre parrain sera finalement condamné à la perpétuité le 4 juin 2019 pour 5 meurtres commandités dans les années 2000. Toutefois, les soeurs de notre parrain Danois, particulièrement Astrid, qui a publié le livre “Judas” dans lequel elle raconte et témoigne des agissements de son frère depuis l’enfance, font l’objet d’une protection policière permanente, leurs voiture sont blindés et elles vivent dans la peur en permanence. Astrid disant même qu’elle ne se voilait pas la face et savait que tôt ou tard, ils auront sa peau… ambiance. 

Holleeder dans l’un de ses derniers procès

Quant à Freddy Heineken et son chauffeur, tous deux récupèrent plutôt bien de leurs mésaventures, Freddy se remit au travail peu de temps après et pris cette histoire avec un sens de l’humour assez déroutant, ne revenant qu’à de très rares occasions sur ces faits. Il faisait preuve d’humour durant sa détention, à la surprise de ses bourreaux qui l’ont qualifié d’homme robuste et résistant. Son acolyte, Jan, lui aussi supporta bien sa détention, il essaya de s’occuper tant bien que mal. Durant leur détention, nos amis n’ont jamais vu leurs ravisseurs, toute communication était soit écrite, soit ils étaient cagoulés s’il fallait qu’ils soient physiquement présents devant eux (comme pour prendre une preuve de vie et l’envoyer aux autorités). Durant son séjour, Freddy Heineken dira même en plaisantant qu’il a subit de la torture, ses ravisseurs lui ayant donné à boire de la Carlsberg (j’avoue que j’adore la vanne). 

Il était un leader apprécié, héritier d’une énorme entreprise, il se voyait plus comme un publicitaire qu’un magnat de la bière, il disait toujours que s’il devait changer de métier, il serait devenu publicitaire. Il disait souvent qu’il n’était pas un vendeur d’alcool mais plutôt un créateur de joyeux moments, à travers une culture d’entreprise bien à lui, il fut d’ailleurs celui qui inventa le concept de la bouteille carrée, que nous avions évoquée dans un dossier précédent, mais les actionnaires refusent catégoriquement cette idée.  Il mourut en 2002 d’une pneumonie. On retiendra de lui, qu’il était réputé comme étant une personne à l’inverse de la cupidité malgré sa fortune, sa fille hérita de ses biens, et l’entreprise continua.

Enfin, dernière anecdote, et pas des moindres, en 1988, un autre gang envisagea de kidnapper encore une fois Mr Heineken. Le gang de Patrick Haemers, qui l’a filé durant quelque temps avant de finalement jeter l’éponge pour jeter son dévolu en 1989 sur l’ancien premier ministre Belge Paul Vanden Boeynants, qui, lui, fut bien enlevé et libéré un mois plus tard après paiement d’une rançon. 

Sans être aficionados de la marque à l’étoile rouge (ca fait un peu coco de dire ca tiens), force est de constater que c’est un empire solide aujourd’hui, d’abord entreprise familiale, aujourd’hui plutôt un groupe d’actionnaires, le succès de la marque a été grandissant avec très peu de ralentissements. Heineken est une institution aux Pays Bas, un peu comme pourrait l’être Airbus chez nous par exemple dans un autre registre. Bien sur, la marque a ses parts d’ombre, Freddy Heineken était aimé dans son pays, mais il n’était pas un ange non plus, tout du moins sa marque, donc n’y voyez pas des éloges de ma part pour le groupe, en revanche nous parlerons de l’histoire de cette marque prochainement! 

« Alors, elle est pas bien cette histoire? »

Pour aller plus loin 

Pour rédiger cet article je me suis basé sur quelques sites néerlandais, traduits en anglais, les éternelles fiches Wikipédia, mais aussi le livre “Kidapping Mr Heineken’ de notre fameux Peter R De Vries qui fut très intéressant à lire, ce livre est d’ailleurs très court. 

On peut aussi citer le livre de la soeur de Holleeder, Judas, qui est un récit assez glaçant du caractère de cet homme qui est passé de simple frappe, à kidnappeur pour finir parrain meurtrier d’une mafia danoise. 

Enfin, si vous êtes cinéphiles, sachez qu’un film, intitulé également Kidnapping Mr Heineken est sorti en 2015, passé un peu inaperçu, il est actuellement disponible sur Amazon Prime pour ceux qui sont abonnés. Holleeder est joué par Sam Worthington et Heineken par le grand Anthony Hopkins. Le film n’a pas eu un très grand accueil, je l’ai regardé, il est divertissant mais sans plus. 

Un autre film, enfin, fut réalisé en 2011, aux Pays Bas, intitulé “21 days : The Heineken Kidnapping” le film est quant à lui, beaucoup mieux accueilli par le public, mais je ne l’ai pas vu. 

J’espère que cette petite histoire, réelle de surcroît, vous aura plu! Comme quoi on peut parler de pleins de choses liées à la bière, même des affaires criminelles! 

 

Sources :

Kidnapping Mr Heineken : Peter R De Vries – Livre

Judas : Astrid Holleeder – Livre

https://www.rtbf.be/info/monde/detail_pays-bas-le-ravisseur-de-freddy-heineken-condamne-a-la-perpetuite-pour-meurtres?id=10263536

https://www.forbes.com/sites/iainmartin/2019/09/27/kidnapping-freddy-heineken-the-story-of-europes-largest-ransom/#187c6aae31d0

https://www.lesinrocks.com/2018/03/14/livres/livres/mon-propre-frere-veut-tuer-recit-glacant-de-la-soeur-du-chef-de-la-mafia-hollandaise-qui-la-livre-la-police/

https://www.lexpress.fr/culture/livre/astrid-et-willem-holleeder-histoire-d-une-trahison-fraternelle_1994237.html

https://www.france24.com/en/20190704-dutch-heineken-kidnapper-gets-life-five-gangland-murders

https://www.lalibre.be/belgique/le-patron-d-heineken-a-failli-etre-enleve-par-la-bande-haemers-en-1988-5487ff863570a0fe4cdc0a10

https://fr.wikipedia.org/wiki/Enl%C3%A8vement_de_Freddy_Heineken

https://fr.wikipedia.org/wiki/Willem_Holleeder

https://www.express.co.uk/life-style/life/567104/Freddy-Heineken-abduction-new-film-with-Anthony-Hopkins

 

Greg
Marseillais amateur de bières, je vais vous faire découvrir cette boisson à travers son histoire, des dossiers, de l'actu et enfin des tests de bières diverses et variées!

7 Replies to “Saviez-vous que Heineken avait été victime d’un kidnapping?

  1. Bravo pour ce récit qui m’a beaucoup intéressé , à cette époque j’étais correspondant Photo de l’AFP en Guadeloupe, j’ai pu prendre l’avion qui emmenait les 2 ravisseurs à St Barth, ne connaissant pas la destination , ils me demandèrent de les renseigner , les 2 policiers qui les accompagnaient m’ont autoriser à leur dire que c’était St Martin et là ils ont tout compris, ils étaient très inquiet, regardant sans cesse par les hublots ,car ils savaient être suivis par des détectives privés, en vol j’avais mission de les prendre en photo buvant une bière Heineken, ce que j’ai fait, ils étaient très complaisants, pour finir l’avion à été dérouté sur St Barth car les Saints Martinois avaient envahis la piste d’atterrissage ( « on est pas la poubelle de la France ») à leur descente d’avion pris en charge par des gendarmes, d’autres gendarmes m’ont demandés
    mon passeport et ma carte de Presse, m’ont signalés que tous les hôtels étaient complets et que l’errance à St Barth étaient totalement interdite, le lendemain après une nuit de chat et la souris j’ai du repartir, les gendarmes m’ont payés à boire (une Heineken) me rendant mes papiers, je ne leur en voulais pas car les ordres venaient d’ »En Haut » Le gouvernement (de Tonton Mitterand ) n’était pas fier de tout ce cinéma.
    Récit un peu long mais qui m’a fait revivre de sacrés bons moments et encore Bravo,
    Henri Roudil

    1. Bravo pour ce récit qui m’a beaucoup intéressé, à cette époque j’étais correspondant Photo de l’AFP en
      Guadeloupe, j’ai pu prendre l’avion qui emmenait les 2 ravisseurs à St Barth, ne connaissant pas la
      destination, ils me demandèrent de les renseigner, les 2 policiers qui les accompagnaient m’ont
      autoriser à leur dire que c’était St Martin et là ils ont tout compris, ils étaient très inquiet, regardant sans
      cesse par les hublots ,car ils savaient être suivis par des détectives privés, en vol j’avais mission de les
      prendre en photo buvant une bière Heineken, ce que j’ai fait, ils étaient très complaisants, pour finir
      l’avion à été dérouté sur St Barth car les Saints Martinois avaient envahis la piste d’atterrissage (« on est
      pas la poubelle de la France » à leur descente d’avion pris en charge par des gendarmes, d’autres
      gendarmes m’ont demandés
      mon passeport et ma carte de Presse, m’ont signalés que tous les hôtels étaient complets et que
      l’errance à St Barth étaient totalement interdite, le lendemain après une nuit de chat et la souris j’ai du
      repartir, les gendarmes m’ont payés à boire (une Heineken) me rendant mes papiers, je ne leur en
      voulais pas car les ordres venaient d’ »En Haut » Le gouvernement (de Tonton Mitterand n’était pas fier
      de tout ce cinéma.

  2. Bravo pour ce récit qui m’a beaucoup intéressé, à cette époque j’étais correspondant Photo de l’AFP en
    Guadeloupe, j’ai pu prendre l’avion qui emmenait les 2 ravisseurs à St Barth, ne connaissant pas la
    destination, ils me demandèrent de les renseigner, les 2 policiers qui les accompagnaient m’ont
    autoriser à leur dire que c’était St Martin et là ils ont tout compris, ils étaient très inquiet, regardant sans
    cesse par les hublots ,car ils savaient être suivis par des détectives privés, en vol j’avais mission de les
    prendre en photo buvant une bière Heineken, ce que j’ai fait, ils étaient très complaisants, pour finir
    l’avion à été dérouté sur St Barth car les Saints Martinois avaient envahis la piste d’atterrissage (« on est
    pas la poubelle de la France » à leur descente d’avion pris en charge par des gendarmes, d’autres
    gendarmes m’ont demandés
    mon passeport et ma carte de Presse, m’ont signalés que tous les hôtels étaient complets et que
    l’errance à St Barth étaient totalement interdite, le lendemain après une nuit de chat et la souris j’ai du
    repartir, les gendarmes m’ont payés à boire (une Heineken) me rendant mes papiers, je ne leur en
    voulais pas car les ordres venaient d’ »En Haut » Le gouvernement (de Tonton Mitterand n’était pas fier
    de tout ce cinéma.

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