Je vous emmène en Irlande aujourd’hui les amis, on va parler d’une bière que j’ai achetée tout récemment chez mon ami Patrick, de la cave La Belle Mousse, cave à bière la plus fun que je connaisse (et son proprio y est pour beaucoup).
J’ai donc découvert cette canette irlandaise, fruit de la collaboration de deux jeunes brasseries irlandaises à savoir O Brother bewing et White Hag brewing.
O Brother Brewing est née en 2014 sous l’initiative de Barry, Brian et Paddy O’Neill, trois frères passionnés qui ont lancé leur affaire familiale. En cherchant un local pour brasser, ceux-ci tombent sur un local à vendre ayant été mis en vente par Iain Masson, un maître-brasseur de 35 ans de carrière qui partait à la retraite. Portobello Brewing était propriétaire du local, et celle-ci s’agrandissant elle a donc mis en vente les lieux sous la responsabilité de notre futur retraité.
L’aventure commença dès l’obtention des clés de ce lieu riche en histoire brassicole, et nos 3 frangins ont depuis brassé plus de 50 bières différentes et sont loin d’en avoir fini!
Pour White Hag Brewing, c’est une brasserie un peu différente, née elle aussi en 2014, c’est ici sous l’initiative de 2 jeunes entrepreneurs irlandais qui se sont associés à 2 maître-brasseurs américains venant tout droit de l’Ohio. On est ici sur un modèle différent mais tout aussi qualitatif et reconnu (ils exportent déjà dans 12 pays à travers le monde), l’initiative de 2 amateurs de crafts qui s’associent au savoir-faire technique, une combinaison de compétences qui créer donc une synergie capable, à terme, de créer ce genre de structure au succès loin d’être démérité, on est ici sur une démarche peut être un poil moins passionnée en comparaison d’autres brasseries, ceci étant dit.
La bière issue de cette collaboration est une Pastry Stout, et nous allons voir si ce dessert houblonné vaut la peine d’être goûté.
Une collaboration entre Irlandais, bonne ou mauvaise idée?
Visuellement c’est splendide, la mousse ivoire est crémeuse, elle bave sur le verre quasiment, sa couleur présage un côté dessert assumé très prometteur. Sous cette grosse mousse bien persistante, on retrouve une robe noire comme de l’huile de vidange, pas de reflets, une densité puissante qui ne laisse rien transparaître.
En approchant les narines au dessus du breuvage on rencontre une note dominante de caramel salé mélangée de touches torréfiées et de vanille. Si le début est prometteur, l’odeur semble puissante mais un peu trop, on s’effraie un peu d’une odeur qui est un poil trop puissante et en devient limite écoeurante si on reste trop longtemps posé à essayer de décoder les flaveurs dans le verre.
Un dessert ou un accompagnement pour un dessert?
Au goût, on retrouve forcément de la rondeur, l’odeur le présageait et très vite le côté caramel salé prends le dessus pour s’estomper assez vite, et terminer sur une finale amère, on reste un peu sur sa faim et on est justement surpris qu’avec une telle odeur, la dégustation ne soit pas plus dense et aromatique.
En conclusion
Pas une mauvaise bière, mais pas non plus excellente de par son goût de trop peu. Il y a un réel déséquilibre entre le goût et l’odeur, même si elle est quand même agréable à boire, on ne va pas chipoter, elle déçoit et fait qu’on ira se diriger vers d’autres Pastry Stout plus gourmandes.