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L’Afrique : terre de brasseuses ?

S’il y a bien un continent dont on entend trop peu parler niveau bière c’est bien l’Afrique. Pourtant terre brassicole sur le plan historique mais aussi ethnologique, l’Afrique est une terre qui regorge de potentiels trop souvent laissé de côté pour diverses raisons. 

Nous avions déjà parlé du Rwanda avec la bière Ode Mila, mais celle-ci était fabriquée en France par deux français ayant vécu au Rwanda. Nous allons voir dans cet article, l’arrivée croissante de la bière artisanale en Afrique, notamment par l’initiative de femmes, nombreuses à brasser encore de manière traditionnelle sur le continent. Cet article est le début d’une longue série de plusieurs articles, qui traiteront de l’univers brassicole et de l’Afrique à travers des sujets aussi bien contemporains, qu’historiques ou encore anthropologiques.

 

Source : Pixabay

 

La bière en Afrique

Loin de vouloir vous faire une analyse de la bière en Afrique, le sujet est relativement vaste, nous allons ici faire un topo global et contemporain rapide sur la situation brassicole au sein du continent Africain. Le milieu brassicole africain est fascinant et il fera l’objet d’un article complet et dédié qui va nécessiter de longs mois de préparation par le biais de nombreux ouvrages et articles. Le sujet est vaste, complexe, parfois délicat, mais très enrichissant sur le plan culturel. 

La bière en Afrique ce n’est pas qu’une boisson pour s’enivrer. Historiquement, et dans de nombreuses civilisations et tribus, la bière (et ses dérivés), était utilisée pour divers rituels, qu’ils soient des rituels de passage, de fêtes ou funéraires. L’archéologie, l’anthropologie ainsi que l’ethnologie regorgent d’articles sur le sujet, et ce thème mérite d’être abordé longuement et clairement dans un dossier entier, sourcé et travaillé qui viendra sans nul doute dans le courant de l’année 2021. 

Pour vous situer rapidement, la bière africaine traditionnelle est différente de la bière de chez nous, elle n’a pas forcément de houblon, elle est faite avec du Mil, du Sorgho ou d’autres ingrédients que les nôtres mais elle reste de la bière. La bière traditionnelle se boit dans de grands récipients et à la paille à plusieurs par exemple dans certaines tribus et communautés, comme chez les Dogons. De nos jours, ce type de bière existe encore, mais n’allez pas penser à en trouver dans le commerce en allant sur place dans une grande ville, pas du tout, vous trouverez surtout ces bières en allant vous perdre un peu chez l’habitant et dans des coins qui ne sont pas touristiques. 

En Afrique du sud, par exemple, les ethnies noires Xhosa zet Zulu brassaient une bière appelée umqombothi, à base de malt, de maiïs et de sorgho. On brasse encore cette bière, et celle-ci est utilisée pour des occasions telles que des mariages, des funérailles ou des rites de passage comme nous le mentionnions plus haut dans le texte. Il faut aussi savoir que dans ce pays, soumis à la domination blanche, une loi en vigueur jusqu’en 1927 interdisait aux noirs de vendre ou d’aller dans des établissements vendant de l’alcool (ironique vu la stratégie des brasseries ensuite). De fait, tout comme la prohibition américaine, des sorte de bars et brasseurs clandestins ont vu le jour, et c’était des femmes que l’on appelait des « Shebeen Queens ». On parle toujours de ces femmes en ces termes, mais elles ont désormais une existence des plus légale, fort heureusement.

 

Source : Btobeer

 

La bière en Afrique, sur le plan contemporain, c’est un peu comme beaucoup de choses sur ce continent, c’est gangréné par l’industrie qui a posé ses grosses paluches et a décidé d’inonder les pays avec leurs bières standardisées et sans réel apport gustatif. Le livre de Olivier Van Beemen, Heineken en Afrique, dont je parlerais plus en détail dans un autre article, traite de Heineken et ses stratégies plus que douteuses en Afrique. Si Heineken est le sujet du livre, d’autres ne sont pas d’odeur de sainteté non plus dans le milieu. 

Le but d’inonder le continent avec la bière c’est de rendre addictif celle-ci, la bière a eu pour effet, dans certains endroits du continent, “d’endormir” la population pour mieux l’exploiter. La bière est écoulée pas chère, elle est faite sur place, on envoie des hôtesses ou autre pour influencer, bref on fait tout pour créer l’envie de consommer. Nous y reviendrons dans notre article dédié, mais il y a eu une réelle stratégie malsaine de la part des industriels dans le secteur pour, en quelque sorte, corrompre la population, à une époque où l’Afrique était encore un El dorado à explorer mais qu’on ne pouvait plus exploiter en force comme à l’époque colonialiste. 

 

Source : Pure travel via Btobeer

 

La bière en Afrique est dominée par l’industriel, difficile de trouver des révolutions brassicoles dans des pays en voie de développement et encore trop influencés par l’occident qui, sans vouloir politiser le discours, continue d’exploiter et d’influencer un peu trop ces pays bien souvent gangrénés par la corruption. De fait, mis à part peut-être un peu en Afrique du Sud, on trouve peu de brasseries artisanales en Afrique malheureusement. Pourtant, des projets existent et c’est pour cela que je voulais vous parler entre autres de la brasserie Kweza au Rwanda, une belle initiative que vous devez connaître absolument. 

 

Quand le craft débarque au Rwanda

Le Rwanda, je pense que vous connaissez tous ce pays. Tristement célèbre pour ses conflits, il n’en est pas moins un pays qui mérite d’être connu pour beaucoup d’autres choses biens plus positives. Aujourd’hui le pays est relativement stable, bien que la stabilité en Afrique reste souvent délicate pour diverses raisons qui ne sont pas raccord avec le thème de l’article, le pays panse peu à peu ses blessures et marche à grand pas vers la pacification. 

Pour revenir à nos moutons houblonnés, la bière au Rwanda c’est comme je le disais plus haut, de l’industriel, aucune brasserie artisanale n’existait jusqu’à présent, et c’est par l’initiative d’un groupe de femmes que va naître la première et la seule brasserie craft du pays : Kweza à Kigali, la capitale du pays

Le pari est risqué, très risqué même, car comme nous l’évoquions, la bière industrielle a inondé le continent au point que celle-ci a perdu son histoire, son âme et son goût auprès des buveurs. La plupart des africains ne voient pas la bière comme quelque chose d’autre que de la Lager en série qu’on boit pour se déshydrater (à tort) ou pour s’enivrer quelque peu après une journée de labeur. Ne comptez pas voir un Beer Geek débarquer avec une barbe et un monocle tel un hipster des clichés les plus répandus, vous parler Cicerone, houblons et céréales, ce genre de personnage est aussi peu connu qu’un ours polaire là bas. 

 

 

De fait, vouloir proposer une bière artisanale c’est un pari réel et culotté que ces femmes ont décidé d’entreprendre. La bière artisanale n’existe pas comme chez nous, c’est plutôt un ensemble de “home brewers” où comme il y a longtemps en Europe, la bière était brassée à domicile pour une consommation personnelle, et les bières sont faites avec les ingrédients locaux et/ou sur la base de recettes traditionnelles anciennes et sans nul doute pas adaptées au palais des européens. De plus, l’Afrique est très patriarcale, bien que le reste du monde le soit encore beaucoup bien entendu, beaucoup de choses tournent autour de l’homme en gros. La bière est d’ailleurs focalisée sur le consommateur masculin, les stratégies agressives marketing des brasseries industrielles ne font pas dans la dentelle et visent le buveur masculin, autrement dit, peu de femmes boivent ou brassent sur le continent. 

Le Rwanda a été qualifié comme étant le meilleur endroit d’Afrique pour être une femme, après la guerre, les femmes ont été en quelque sorte les forces motrices du pays et ont su s’imposer et créer de l’emploi dans un pays endeuillé et ravagé par un conflit terrible. 

 

Kweza, une brasserie artisanale faites par des femmes

C’est en 2016 que tout commence, un canadien, Steve Beauchesne cherchait à créer un projet en lien avec le dixième anniversaire de la brasserie fondée par son père et reprise par lui : la Beau’s All Natural Brewing Company. Il s’associe alors à une organisation travaillant avec des femmes entrepreneurs au Rwanda et l’une d’elle, Josephine (Fina) Uwineza rêvait d’ouvrir une brasserie artisanale et d’être brasseuse. 

Steve a décidé que sa brasserie servirait de consultant, il n’a pas voulu prendre des parts ou être propriétaire de la future entreprise, afin de laisser nos futures brasseuses agir en toute indépendance et n’avoir Steve que comme conseiller pour les aider à mener à bien leur projet grâce à son expérience. 

 

Steve Beauchesne – Crédit Marc Doucette – Source oct.co

 

Steve se rend au Rwanda avec sa collègue Tanya Beimers pour analyser un peu le marché, et le constat est sans équivoque. Le pays est dominé par l’industriel et il voit un marché ayant le potentiel du marché américain du début des années 80. De là, Steve est allé à la rencontre des locaux, pour apprendre à brasser leurs style de bières, comprendre l’histoire de leurs recettes pour pouvoir intégrer le plus d’information possible et les transcrire ensuite afin de conseiller au mieux l’équipe de la future brasserie. 

A son retour, Steve lance un Kickstarter pour faire démarrer le projet. Il récoltera 100 000$ mais fera face à 2 obstacles majeurs : Fina Uwineza, la future responsable du projet, quitte son poste pour raison familiale, et la société canadienne qui devait fournir la brasserie a fait faillite. Nos amis se retrouvent donc avec un capital sans brasserie et sans entrepreneur. 

 

 

Heureusement, Steve n’abandonne pas et c’est là que Jessi Flynn, une architecte paysagiste et brasseuse amateur confirmée de Boston se joint au projet. Arrivée sur Kigali en 2017 pour un projet à l’institut rwandais pour l’agriculture de conservation, elle faisait déjà du bénévolat pour le projet Kweza de manière informelle. Steve lui a proposé de devenir directrice générale, ce qu’elle a accepté et ils ont lancé le projet à bras le corps malgré les difficultés rencontrées. 

 

Le logo de la brasserie

 

Jessi va d’abord commencer par créer des recettes pour les faire tester aux locaux. Au Rwanda, on mange beaucoup salé et on boit beaucoup sucré, de fait, les IPA ont un goût de médicament pour eux, alors que chez nous on tuerait pour une bonne IPA. Petit à petit, les recettes vont s’affiner et se diriger vers des recettes plus traditionnelles comme avec le Sorgho, le Mil, et des styles apparaîtront comme des Milk stout, très appréciées par les rwandais avides de nouveautés à se mettre sous la langue. 

L’équipe est aujourd’hui constituée de femmes rwandaises, américaines et zimbabwéennes qui peu à peu font progresser l’unique brasserie du pays. Jessi est toujours aux commandes, Josephine Uwase (une autre Josephine) qui est la brasseuse officielle, et enfin Deb Leatt qui vient de l’univers de la restauration a rejoint l’équipe en dernier. 

 

Josephine – Brasseuse – Source : Instagram

 

La brasserie porte très bien son nom, Kweza est un mot Kinyarwanda qui a deux significations, le premier c’est « mûrir » et le second c’est « bâtir » avec une autre signification alternative qui est “égayer”, autrement dit le mot parfait pour résumer au mieux cet ambitieux projet. 

 

Vidéo du projet (avant que Josephine ne parte puis revienne à la brasserie)

 

Les femmes brasseuses en Afrique 

Si nous avons parlé du projet Kweza, il faut savoir que ce n’est pas la seule brasserie à ce jour qui est créée et gérée par la gente féminine. Comme je l’évoquais brièvement plus haut, l’Afrique du Sud a quelques brasseries crafts par rapport aux autres pays, la raison vient sans doute de ce mélange de culture anglo-saxonne et africaine propice à ce genre de produits. 

Citons tout d’abord Apiwe Nxusani-Mawela, sud-africaine brasseuse et première personne du pays à obtenir un diplôme certifié et national en boissons fermentées. C’est aussi et surtout la première femme noire du pays a avoir fondé seule sa microbrasserie nommée Brewster craft. C’est quelqu’un de connue et reconnue dans le pays, mais aussi dans le milieu craft international et féminin, elle fait figure de pionnière sur un continent peu enclin à la brasserie artisanale et encore moins aux femmes entrepreneuses. 

 

Apiwe Nxusani-Mawela – Source : Twitter

 

Elle a fait ses armes chez SABMiller comme brasseuse et directrice durant 8 ans avant de démarrer Brewhogs, une microbrasserie où elle était brasseuse et copropriétaire avec une autre femme brasseuse elle aussi : Yamkela Mbakaza. C’est en 2015 qu’elle décide de se lancer en totale indépendance avec Brewsters craft comme une microbrasserie fournissant également des formations, des analyses de qualité ou encore du consulting. En 2017, elle décide de vendre ses parts de Brewhogs pour se concentrer sur sa société. 

En plus de son projet, Nxusani-Mawela milite pour sortir des clichés de la femme et la bière, elle est un membre infliuent de la scène féminine brassicole et africaine. Elle a notamment organisé des événements autour de la “International women’s collaboration brew day” (un événement, associé avec la Pink Boots Society, qui a lieu le 8 mars, au cours duquel des dizaines de femmes, de tous les pays, brassent une même bière, d’une recette différente chaque année), et a aussi organiser d’autres événements brassicoles liés aux femmes dans le milieu de la bière. 

Un reportage sur Nxusani-Mawela 

 

Toujours en Afrique du Sud, Joyce Denson (voir photo en-tête), est une Zimbabwéenne qui faisait des ménages pour le propriétaire de la brasserie Darling, dans le cap occidental. Un jour, celui-ci lui propose du travail, toujours pour du nettoyage, au sein de la brasserie pour le Printemps. Joyce accepte et de fil en aiguille, la brasserie lui propose d’apprendre à être brasseuse, elle est devenue depuis la figure de proue de la brasserie et un exemple pour beaucoup de jeunes femmes. Ses projets sont d’ailleurs de pouvoir monter une micro-brasserie dans son pays natal.

Citons enfin Peace Onwuchekwa, plus discrète mais très active, directrice du contrôle qualité chez Nature Brewing au Nigeria, qui enseigne les bases du brassage artisanal dans les villes de Abuja et Lagos.

 

Peace Onwuchekwa – Source Bature Brewery

 

Pourquoi c’est important que les femmes brassent en Afrique?

L’Afrique est une terre très ritualiste, bon nombre de traditions, recettes ou coutumes se font par transmission orale, de générations en générations. La bière fait partie de ces choses là, ce sont les femmes qui brassent et se passent les recettes de mères en filles (les Dolotières). Les femmes brassent en général avec du sorgho, du manioc, du mil ou encore du maïs. Pourtant, la tradition se perd, les Lager industrielles prennent le dessus, et les femmes, cible non prioritaire de l’industrie brassicole, n’osent pas consommer. 

On est un peu sur le milieu brassicole artisanal en Europe avant que la bière perde enfin son “genre” dirons-nous, pour le moment. Les femmes n’osent pas boire de bière car ça fait mauvais genre. Elles vont préférer un verre de vin, elles vont aussi éviter l’amertume de la bière qu’elles n’apprécient pas. En bref, les femmes africaines sont encore sous le joug d’un patriarcat industriel mené tambour battant par les grosses brasseries qui ont donné la part belle aux hommes.  

 

 

Le fait que les femmes reprennent le flambeau en sortant des chaumières où leurs mères ou grand mères brassaient, pour créer elles-mêmes leur propre brasserie et devenir entrepreneur est un véritable pas en avant pour la place de la femme dans l’industrie brassicole. Le métier de brasseuse, quelque soit l’endroit dans le monde, ne doit pas s’éteindre bien au contraire, c’était un métier féminin, il a été repris par les hommes, il doit aujourd’hui perdre son cliché de “genre” et être un métier comptant autant d’hommes que de femmes (voire carrément renverser la balance actuelle). 

 

Un replay d’une excellente conférence en Anglais avec de nombreuses femmes citées précédemment 

 

En conclusion

Cet article sert d’introduction, comme je le disais au début, à une longue série qui va traiter de la bière en Afrique, de nombreux articles vont voir le jour, mais ils vont nécessiter un travail de sourcing assez important, notamment à travers des livres et des articles, de manière à vous fournir un contenu complet, cohérent, actualisé et surtout, sourcé. 

Cet article a aussi pour but de vous faire découvrir un autre aspect de la scène craft mondiale, à la fois à travers le prisme de la place de la femme dans la bière, bien mieux conté par les principales concernées que par moi cela va de soi, mais aussi à travers un continent tel que l’Afrique, bien souvent oublié de la scène mondiale cantonnée à l’Europe et l’Amerique du Nord. 

 

 

Il faut bien comprendre que la bière n’est pas, et n’a jamais été une boisson Européenne d’homme blanc. C’est une erreur que de croire les clichés servis par une industrie mensongère. La bière a une réelle histoire et elle n’a ni race, ni genre, ni pays. C’est une boisson universelle et millénaire, utilisée comme loisir, comme nourriture ou comme élément ritualiste. Vous verrez à travers de futurs articles que la bière a une histoire riche, beaucoup plus riche que les résumés que l’on trouve dans les bouquins vulgarisateurs qui touchent le sujet du doigts mais ne vont pas en détail justement (car ce n’est pas leur rôle, cela ne signifie pas du tout qu’ils sont à négliger).

La bière c’est bien plus qu’une boisson, c’est une création humaine aux multiples vertus qui a évolué à travers des dizaines d’utilisation à travers le monde au cours de  l’histoire, y compris dans des périodes et des endroits que vous ne soupçonnez même pas! 

Alors si cet article vous a plu, la suite devrait vous plaire, en attendant, buvez avec modération et lisez!  

Sources :

https://www.forbes.com/sites/taranurin/2021/02/28/covid-19-slows-but-doesnt-stop-africas-craft-beer-brewing-women/?sh=3e538e1a66de 

https://www.porchdrinking.com/articles/2021/02/23/boys-are-from-marzen-podcast-jessi-flynn-kweza-craft-brewery/ 

http://washingtonbeerblog.com/a-group-of-women-are-bringing-craft-beer-to-rwanda/?preview=true&_thumbnail_id=57245 

https://oct.co/essays/rwanda-first-craft-brewery-kweza

https://beaus.ca/rwanda/

https://www.kickstarter.com/projects/beaus/the-rwanda-craft-brewery-project/posts?lang=fr

https://www.btobeer.com/actualites/produits-industries/cravatees-ou-calebassees-a-la-decouverte-des-bieres-d-afrique 

https://en.wikipedia.org/wiki/Apiwe_Nxusani-Mawela 

https://oct.co/essays/black-female-craft-beer-brewers-south-africa 

https://ontapmag.co.za/wp-content/uploads/OnTap-Autumn-2020-Rwanda-craft-beer.pdf

Greg
Marseillais amateur de bières, je vais vous faire découvrir cette boisson à travers son histoire, des dossiers, de l'actu et enfin des tests de bières diverses et variées!

2 Replies to “L’Afrique : terre de brasseuses ?

  1. Merci de mètre la lumière sur la bière artisanal en Afrique. On avais bien compris que ce n’était pas une invention de Hipster. Merci et j’ai hâte de lire vos prochains article.

    Pas. Au togo il n’y a pas que la Flag. Il y a le tchouk, avant, liha.. bien sûre traditionnelle qu’on peut encore trouver dans certains quartiers à Lomé.

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