Aujourd’hui nous allons nous intéresser à 2 choses, une bière, et un compositeur connu comme le loup blanc : Ennio Morricone !
Alors pourquoi on va parler de ce grand monsieur ? Et bien parce que nous allons déguster une bière de chez Van Moll qui a été brassée en hommage à Ennio, alors nous allons d’abord toucher deux mots sur la brasserie, puis parler du compositeur et enfin comme toujours, la bière !
La brasserie Van Moll est située à Eindhoven aux Pays Bas, née en 2013, l’équipe derrière cet endroit (je n’ai pas réussi à avoir le nom des fondateurs dans mes recherches), a créé ce brewpub dans un quartier assez sympa de la ville, en plein début de l’essor des bières artisanales en Europe.
Elle dispose d’une gamme très variée, et s’exporte assez bien, on a pu d’ailleurs la découvrir au Lyon Bière Festival, sachant qu’elle est distribuée par les collègues de Victor à Marseille.
Ayant peu d’infos sur la brasserie en elle-même, je vous propose d’aller sur le sujet, la Morricone Stout ! Et pour cela on va déjà parler de qui est Ennio Morricone pour les deux du fond près du chauffage qui n’ont pas suivi l’histoire du cinéma !
Ennio Morricone, pour une poignée de bières
Ennio est un compositeur italien né en 1928, il est âgé de 90 ans aujourd’hui.
Il a commencé sa carrière assez jeune, son père étant musicien (trompettiste de de jazz), il a très vite pris gout à la musique et obtient en 1946 son diplôme de trompette. Suite à cela, il rencontre Bruno Nicolaï qui deviendra son ami et principal collaborateur tout au long de sa carrière.
Les années suivantes, il se forme à la composition, l’instrumentation et la direction d’orchestre, dont il obtiendra les diplômes en 1954. Ses débuts se feront pour des émissions radiophoniques pour lesquelles il composera des arrangements de toutes sortes. En 1957 il fera sa première vraie composition, mais celle-ci ne lui permettra pas de joindre les deux bouts, il va donc falloir travailler autrement pour Ennio.
Il est embauché en 1958 à la Rai mais n’y restera qu’une seule journée, mais ce sera suffisant pour lui permettre de se mettre à composer pour la télévision et encore pour la radio. Petit à petit il se fera connaitre de différents acteurs du milieu dont des réalisateurs qui, en 1960 commenceront à faire appel à lui… la machine est lancée !
En 1961 il va donc faire sa première vraie composition (auparavant il collaborait avec des compositeurs musicaux de films), pour le film Il federale de Luciano Salce.
Ennio fera aussi, pour l’anecdote, quelques créations pour l’industrie musicale, notamment en composant et en dirigeant 2 albums, un pour une diva italienne peu connue chez nous, Milva, et pour une autre chanteuse TRES CONNUE chez nous, Mireille Mathieu, notre femme playmobil nationale !
Ennio va collaborer avec de très nombreux réalisateurs italiens comme Dario Argento, Bertolucci, Pasolini etc… et aussi et surtout avec Sergio Leone ! Sa renommée deviendra internationale, et pour cause, c’est l’époque du Western Spaghetti, cette glorieuse époque où l’Italie produisait à bras le corps des westerns de tout bord avec des Clint Eastwood, des John Wayne etc.. beaucoup de ces films furent tournés en Espagne ou en Italie (à Cinecitta près de Rome) et bien sûr ailleurs comme aux USA ne l’oublions pas. Mais voilà, comme la bière artisanale est un courant en plein essor, à l’époque en cinéma, on surfait sur la vague des Western, et Ennio était sollicité de partout !
Evidemment, Ennio est souvent associé aux westerns, mais on lui doit aussi d’autres films comme le Professionnel avec Belmondo (mais si la musique de Royal Canin quand on avait 10 ans là !) par exemple.
Pour sa carrière, il aura d’ailleurs reçu de nombreuses récompenses, et la dernière en date, c’est l’oscar de la meilleure musique, à 87 ans pour sa composition du film les 8 salopards de Quentin Tarantino, grand fan de Western qui a su convaincre Ennio de recomposer une musique de film après une pause de 40 ans dans le domaine (du western)! Il avait eu un oscar d’honneur en 2007 mais c’est son premier dédié à son travail pour un film en particulier.
Enfin, je vous parle de cinéma, mais Ennio est un compositeur de musique classique aussi, souvent peu connue dû à sa notoriété associée au cinéma, mais il a composée beaucoup d’œuvres plus classiques, dont une messe pour le pape François entre 2012 et 2015.
Avec plus de 500 films à son actif, 70 millions d’albums vendus sans compter ses œuvres classiques, nul doute que Ennio est une légende du cinéma, un personnage historique du genre, et jusqu’à peu il faisait encore des tournées à travers le monde pour jouer sa musique en tant que chef d’orchestre.
Ennio c’est donc des films comme « le bon la brute et le truand », « le professionnel », « les incorruptibles », « cinema paradisio », « les huit salopards », « il était une fois en Amérique », « pour une poignée de dollars » etc…
Maintenant vous savez qui est cet homme alors pourquoi pas faire comme moi et déguster une bière qui lui est dédiée en écoutant sa musique ? C’est parti !
Il était une fois dans la bière
Tout d’abord, une petite parenthèse pour le design de l’étiquette, enfin la cannette pour ma part, j’ai beaucoup apprécié le design de celle-ci. Enfin pour notre bière, on est ici sur une Stout brassée avec du café torréfié Camerounais, des fèves de cacao et du lactose. J’ai pris un Vynile de Morricone offert par ma compagne et j’ai débuté la dégustation complètement comme le brasseur l’a suggéré.
Au verre on retrouve une mousse épaisse, semi persistante d’une très belle couleur blanc cassé.
La robe est noire, absolue, comme le trou noir M87 pour les Astronogeeks comme moi, aucun reflet, on est ici sur une robe uniforme à 100%.
Au nez, enfin, on est en toute logique sur du café et du cacao essentiellement, une stout classique mais avec une très belle odeur de café qui laisse présager une bière très agréable.
Ronde comme un beau Vinyle de Morricone
A la dégustation on découvre ici une très belle rondeur, le début est très aromatique, porté sur le café et le cacao tout comme son odeur le laisser présager, mais l’alcool lui, est très présent (10.2%), ce qui fait qu’on a une rondeur en bouche assez belle, mais la puissance de l’alcool se fait bien sentir, du coup l’équilibre est là, mais on sent qu’on est en borderline, la toute limite pour moi ou une bière devient vite écœurante à cause d’une puissance alcoolique trop poussée… mais ici ce n’est pas le cas, ouf !
La finale est très douce par contre, une belle longueur en bouche et un ensemble forcément très agréable qui procure un bon moment de dégustation.
En conclusion
Sans pour autant nos transcender comme certaines Stout, on est ici sur une jolie bière, très sympa à boire, très puissante, un peu limite parfois sur cela d’ailleurs, on n’est pas loin de tomber dans l’excès d’alcool mais le breuvage tiens le coup.
Je découvre Van Moll et cette bière m’a plu, le thème aussi, mais je suis sûr qu’ils ont encore de meilleures choses à proposer.